Les dangers de l’ionophorèse
Chacun d’entre nous dispose d’environ quatre millions de glandes sudoripares, responsables de la production de sueur, pour aider le corps à contrôler sa température. Ce phénomène est parfaitement normal et est même indispensable au bon fonctionnement du corps.
Cependant, certaines personnes souffrent de transpiration excessive, aussi appelée hyperhidrose. Si c’est votre cas, vous avez peut-être tenté plusieurs traitements pour en venir à bout, de l’anti transpirant aux injections de botox et si vous êtes tenté par l’ionophorèse, nous vous conseillons de lire cet article au préalable.
Au sommaire de cet article
Qu’est-ce que l’ionophorèse ?
La transpiration excessive peut affecter tout le corps ou seulement certaines parties, généralement les aisselles, les mains ou les pieds.
L’ionophorèse est un traitement qui consiste à plonger la zone du corps concernée par l’hyperhidrose dans un bac rempli d’eau, avant d’y faire passer un faible courant électrique. Pour les aisselles, on place des éponges mouillées munies d’électrodes sous les bras. La charge électrique permet de diminuer la production de sueur en bouchant des canaux de la couche superficielle de la peau, dans laquelle sont logées les glandes sudoripares.
Le traitement nécessite généralement de trois à cinq séances de dix minutes par semaine, jusqu’à l’obtention d’un résultat satisfaisant. Ensuite, des séances d’entretien doivent être réalisées deux à trois fois par semaine, sans quoi tous les bénéfices seraient perdus.
Il peut être réalisé en institut, notamment chez un dermatologue, ou à domicile après avoir fait l’acquisition d’un appareil spécifique.
Quels sont les dangers de l’ionophorèse en institut ?
Si vous pratiquez vos séances chez un praticien équipé, vous serez remboursé par la Sécurité Sociale à hauteur de 70 %.
L’ionophorèse peut provoquer des sensations légèrement désagréables comme des sécheresses, des picotements et des rougeurs. Dans certains cas, les effets secondaires sont plus graves et provoquent des irritations cutanées voire des brûlures et un détachement de la peau.
Toutefois, en réalisant vos séances chez un spécialiste, vous serez sous surveillance constante et le professionnel cessera les séances s’il constate que le traitement n’est pas adapté pour votre cas personnel. Ainsi, les dangers de l’ionophorèse sont limités tant que vous restez sous la responsabilité du personnel médical.
Quels sont les dangers de l’ionophorèse à domicile ?
Plusieurs sites internet proposent des appareils pour réaliser votre traitement à domicile, à des prix plus ou moins abordables. Dans certains cas, et sur envoi de l’ordonnance de votre médecin, une commission de la Sécurité Sociale peut accepter un remboursement partiel de votre appareil.
Les dangers de l’ionophorèse sont bien évidemment plus présents à domicile qu’en institut, puisque vous ne serez pas sous surveillance du personnel médical. Vous devrez donc être particulièrement vigilant et cesser toute utilisation au moindre doute d’un effet néfaste sur votre peau ou votre santé en général.
En tout état de cause, si vous souhaitez acquérir un de ces appareils, assurez-vous de sa qualité et vérifiez les conditions générales de vente, ainsi que les garanties qui l’accompagnent.
Quelles sont les contre-indications à l’ionophorèse ?
L’ionophorèse ne peut pas être pratiquée sur les femmes enceintes, les enfants, les personnes portant un stimulateur cardiaque de type pacemaker, les personnes épileptiques ainsi que sur celles portant un implant métallique comme une broche. De plus, même si vous êtes en excellente santé et que vous ne portez aucun implant, vous ne pourrez pas subir de séance d’ionophorèse si la zone de votre corps concernée par la sudation excessive est blessée ou simplement égratignée. Vous devrez attendre d’avoir soigné vos plaies pour commencer le traitement.
Vous connaissez désormais les dangers de l’ionophorèse. Avant de considérer ce traitement, il est indispensable de consulter votre médecin traitant et de suivre ses conseils en termes d’alternatives, médicamenteuses ou chirurgicales.